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Littérature
4 mai 2011

Henning Mankell - La Cinquième femme

MankellLa nouvelle maison d’édition PointDeux vient de faire œuvre novatrice en publiant des ouvrages dans un nouveau format : le «format ultra-poche». Désormais proposé au lectorat francophone, ce «nouvel objet de lecture» est tout bonnement révolutionnaire. Il s’agit en effet d’un «format de livre papier, original, inédit, surprenant. Et beau, tout simplement», rien de moins. Cette surprenante innovation est née de l'ambition de «rendre le livre papier encore plus pratique, plus léger, plus joli. Grâce à ce format, conclut la maison d’édition, l’équation «encombrement-poids-confort de lecture» trouve aujourd’hui une solution radicale». De nombreux titres ont déjà été publiés dans ce format ultra-poche.

C’est notamment le cas de La Cinquième femme du romancier suédois Henning Mankell, qui vient de faire l’objet d’une réédition. Célèbre, l’auteur a obtenu le Grand Prix de littérature policière de l’Académie suédoise pour sa série de romans policiers centrés autour de la figure emblématique de l’inspecteur Kurt Wallander, divorcé et père de Linda. Dans cette série, le romancier, qui vit actuellement au Mozambique, décrit la vie d’une petite ville de Scanie ainsi que les interrogations inquiètes de ses policiers face à une société qui leur échappe. H. Mankell s’est peu à peu imposé comme un auteur majeur et a d’ailleurs été distingué, en France, par le prix Mystère de la Critique, le prix Calibre 38 et le Trophée 813.

Dans La Cinquième femme, il est question d’une série d’assassinats à ce point terribles et sanglants que n’importe quel policier endurci en aurait froid dans le dos. Rentrant de vacances, l’inspecteur Wallander entendait passer un automne relativement tranquille. Il n’en sera rien ; c’était sans compter sur les pulsions macabres des êtres humains. En effet, les forces de l’ordre retrouvent dans la région d’Ystad en Suède les dépouilles de trois hommes, lesquels n’ont a priori aucun lien entre eux, hormis peut-être la brutalité avec laquelle ils sont morts.

La première victime est un vieillard, dont le cadavre a été retrouvé empalé dans un fossé. Concessionnaire automobile, poète régionaliste et ornithologue amateur, l’homme serait tombé dans un piège mortel. La seconde victime a été ligotée à un arbre et étranglée. Avant de disparaître tragiquement, l’individu était à la fois fleuriste, détective privé et amoureux des orchidées. La troisième victime, quant à elle, s’est ''noyée''. L’homme avait été enfermé dans un sac lesté de pierres. Il était chercheur spécialisé dans les allergies liées au lait.

Quelles sont les raisons de cette sauvagerie à l’encontre de citoyens à l’évidence normaux et tranquilles ? Et à quoi riment ces mises en scène cruelles et sadiques ? C’est sur ces bases que l’illustre commissaire Kurt Wallander débute son enquête, en suivant toujours son traditionnel credo : les hommes sont très rarement ce dont ils ont l’air, ils ne sont pas ceux que l'on croit qu'ils sont. Naturellement, ces trois hommes ne font pas exception à la règle. Peu à peu, Wallander en vient donc à se demander si le crime n’est pas le fruit de la vengeance d'une autre victime contre ses bourreaux. La violence que les trois hommes ont subie était-elle vraiment aveugle ? L'inspecteur se doit de résoudre son enquête au plus vite afin d’éviter que soit commis un nouveau meurtre tout aussi barbare que les précédents.

Au fil des pages, le lecteur découvre le monde des mercenaires qui sévissent en Afrique. Parmi ceux-ci, la plupart des nationalités sont présentes, des Allemands, des Belges, des Français… Leurs motivations sont diverses, de l’argent à l’idéologie.

Très réaliste, le roman est subtilement écrit. Il plonge le lecteur dans les obscures affres de la psychologie et de la vengeance.

Retrouvez cet article sur Parutions.

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